Festival Jazz à Sète Programme 2024

Knower est un objet sonore non identifié. Originaire de Los Angeles, le duo charismatique emmené par Louis Cole et Geneviève Artadi explose les codes du jazz, y injecte du dubstep, du rock ou de l’électro.

Leurs clips bourrés de second degré et leurs concerts électriques ont séduit une fanbase impressionnante, largement relayés sur les réseaux sociaux par un buzz qu’on peut qualifier de viral. Soutenus par Thundercat, Dirty Loops ou encore Quincy Jones, on n’a pas souvenir d’avoir entendu une formation aussi déglinguée de mémoire de mélomane. Le jazz est définitivement bien entré dans le 21ème siècle !

Le groupe du mythique Louis Cole, à géométrie variable, sera présenté en formule quartet lors de son passage à Jazz à Sète.

Fondé par Jack Conte, leader des groupes Patreon et Pomplamoose, et son ami de toujours Ryan Lerman – guitariste et directeur artistique des projets de John Legend, Michael Bublé et Ben Folds (rien que ça), Scary Pockets est un explosion de funk hebdomadaire.

Quatre années se sont écoulés depuis leur première live session publié sur Youtube, et le compteur est au vert : près de 200 reprises funk toutes plus léchées les unes que les autres, qui cumulent 200M de vues avec des invités toujours plus prestigieux (Cory Henry, Larry Goldings, ou encore Katy Perry pour ne citer qu’eux).

Bassiste, singer-songwriter, Meshell Ndegeocello est l’une des musiciennes les plus incontournables de ces trente dernières années : souvent présentée comme une héritière de Prince et comme l’une des initiatrices du mouvement nu-soul.

Son univers musical, d’une richesse foisonnante, embrasse toute la Great Black Music et plus encore, jusqu’à la folk et au rock. Ses derniers albums sont des exemples absolus de perfection en termes d’arrangements et de production : Ventriloquism (2018) et The Omnichord Real Book (2023).

Sa carrière est parsemée de collaborations prestigieuses avec Chaka Kahn, Herbie Hancock, Joshua Redman, Sting, Steve Coleman ou encore Marcus Miller…

Originaire de Brooklyn, Cory Henry était jusqu’à aujourd’hui surtout connu en tant qu’organiste des Snarky Puppy. Récompensé par deux Grammy Awards pour son rôle dans le groupe depuis 2012, il éclaire le monde de son talent époustouflant.

Il fait ses premiers pas sur scène dès l’âge de 6 ans, au prestigieux Apollo Theater d’Harlem, et prend le chemin des tournées à 19 ans avec le groupe de l’icône du jazz Kenny Garrett.

Depuis, il a tournée et enregistré avec les plus grands, de Bruce Springsteen à The Roots, en passant par P. Diddy & Yolanda Adams.

S’étant affirmée en quelques années comme l’une des figures les plus flamboyantes de la scène musicale actuelle, la chanteuse et pianiste américaine Sarah McCoy a sorti son nouvel album High Priestess en 2023.

Enregistré avec le chevronné producteur Renaud Letang et sous l’aile bienveillante de Chilly Gonzales, ces nouvelles œuvres marquent un tournant pour l’autrice-compositrice- interprète accomplie, dont la voix puissante laisse percer de douloureuses fêlures.

Des sonorités électroniques et modernes, voire futuristes, tout en gardant cette conviction viscérale de chansons gorgées de vie qu’elle nous a amenées tout droit de la Nouvelle Orléans et qui lui ont valu une adoption instantanée dans le milieu du jazz/blues européen.

On connaît bien le chanteur compositeur et saxophoniste Thomas de Pourquery pour sa curiosité sans bornes. Vu tant aux côtés de Jeanne Added que Metronomy ou Oxmo Puccino, il s’est également fait remarquer pour son superbe album dédié au maître du jazz cosmique Sun Ra et avec son groupe Supersonic.

Pour prolonger son épopée astrale, il nous invite dans un espace-temps nouveau, pour un voyage psyché- galactico.
Bienvenue dans les prémices d’un nouveau répertoire plus pop que jamais, mais toujours aussi aventureux.

Depuis dix ans, elle est le visage de l’info sur M6. Kareen Guiock-Thuram est désormais aussi une voix du jazz qui compte. Avec son phrasé sobre et puissant, son timbre cuivré et une présence assurée, elle s’est lancée avec sincérité et enthousiasme dans un hommage à Nina Simone.

Les textes que lui ont inspiré la diva tourmentée et les arrangements que lui a offerts Dominique Fillon en font une vraie réussite, qu’elle présente sur scène avec élégance et émotion. Une séduisante révélation !

Les compositeurs de Black Lives viennent des États-Unis, des Caraïbes et d’Afrique, ce qui les unit avant tout, c’est le désir de lutter pour l’égalité et la justice à travers la musique. Lors des concerts live, chaque artiste a la chance d’endosser deux rôles : celui d’un membre du groupe jouant les compositions des autres et celui d’un leader lorsqu’il s’agit d’interpréter sa propre création.

Tout le monde n’est pas sur scène en même temps, sauf pour le grand final. Les concerts live mettent en lumière la diversité des générations et des parcours musicaux de ces artistes.

Le musicien Fabrice Martinez se plonge dans la musique de Stevie Wonder, et réunit pour l’occasion une équipe internationale de choc : Raymond Doumbé à la basse (Manu Dibango, Miriam Makeba), Julien Lacharme à la guitare (soliste d’Alpha Blondy), Bettina Kee alias Ornette The Girl aux claviers (Bashung, Arthur H, Micky Green), Romaric N’Zaou à la batterie (batteur congolais au confin du modernisme et des racines du Gospel).

Fabrice Martinez sera aux commandes de la Transe, à la trompette, au bugle et à la direction artistique de « Stev’in my mind ».

Groupe phare de la fusion européenne dans les années 80-90, Sixun signe son grand retour ! Ces « six musiciens qui n’en font qu’un » se donnent un nouveau souffle. En 2022, en parallèle d’une réédition digitale de leur discographie, le groupe sort un 13e album Unixsity, porteur de liberté.

Fondé en 1984, Sixun a construit une carrière à part, couronnée en 2006 par le Django d’Or pour leur album live à la Cigale. Groupe international aux personnalités fortes et inspirées, Sixun signe un savant mélange de mélodies et de rythmes afro-jazz-funk, servi par des solistes de haut vol (Alain Debiossat, Louis Winsberg), une harmonie colorée (Michel Alibo, Jean-Pierre Como) et un tandem rythmique impressionnant (Stephane Edouard, Paco Sery).

A l’occasion de leur 40 ans de carrière, Sixun a remporté le grand prix jazz de la Sacem 2023. Une première pour un groupe !

C’est à Angoulême en 2012, dans un petit garage de l’avenue Lehmann, que se sont retrouvés cinq lycéens, frères de groove partageant la même passion pour les rythmes-afro-américains. Influencés par des funkers tels que Prince, Ghost-Note ou D’Angelo, les petits frenchies de Lehmanns Brothers entendent revisiter à leur tour le fameux jazz-funk des seventies, tout en y instillant des échos hip-hop, house et neo-soul.

Ces jeunes musiciens forts de quatre EP présentent les compositions signées par les membres du groupe : le guitariste Alvin Amaïzo, le batteur Dorris Biayenda, le claviériste et chanteur à la voix adéquate Julien Anglade, dans une alchimie rythmique incandescente qui n’a rien à envier à leurs prestigieuses références.

C’est un fait : malgré les très longues vingt-trois années qui ont passé depuis la sortie de Vierge, leur dernier album en date, les quatre membres de FFF n’ont jamais pensé un seul instant à se séparer. Le temps n’a pas de prise sur le premier groupe français à avoir fusionné rock et funk.

Marco Prince, Nicolas Baby, Yarol Poupaud et Krichou Monthieu reviennent avec un nouvel album, baptisé I Scream (sortie en novembre 2023) pour le jaillissement des tripes qu’il représente. Ils renouent avec la scène avec leur fusion de rock et de funk parée pour faire balloter les corps dans un tourbillon charnel. Comme toujours dans les grands rendez-vous, l’équipe sera au complet pour distribuer le jeu de guitare.

Lauréate du tremplin Jazz à Sète en 2023 et accompagnée par le dispositif départemental 34 tours, Justine Blue nous enveloppe avec son premier album True. Un opus produit par le grand sorcier du son, Neil Conti qui offre des arrangements rhythm’n’blues éclatants à ces treize titres.

La voix de l’autrice, compositrice-interprète montpelliéraine, passée par l’école du JAM à son arrivée dans le Clapas en 2007, évoque celle de grandes dames comme Joni Mitchell ou Rickie Lee Jones.
Son talent déjà récompensé d’un « Prix Révélation Blues sur Seine » en 2017, a muri sur les scènes de France et d’ailleurs. Sa voix chargée de soul dévoile avec justesse ses émotions.

Le groove plein de swing de ses musiciens : Enzo Taguet (guitares), Romain Delorme (basse), Toussaint Guerre (claviers, saxophone), Pedro Coudsi et Curtis Ella Foua (batterie) évoque des formations mythiques comme Little Feat ou The Neville Brothers.

Jouant d’un charisme digne de la rencontre de James Dean et d’Elvis Presley, Chris Isaak cultive depuis 1986, l’art de transformer des ballades rock en hymnes à l’amour, comme l’a prouvé le succès de Wicked Game, slow in- contournable des années 90.

Ce crooneur romantique de Californie, optimiste par nature, se joue du spleen ambiant pour bâtir un empire musical hors du commun. En tant que compositeur exigeant, il a embrassé le style de ses idoles du Memphis des années 1950, mélant habilement rockabilly, rythm’n’blues traditionnel et surf rock en neuf albums de qualité.
En 2012, l’Américain fidèle à ses racines livre un hommage aux productions Sun Records à travers Beyond the Sun.

Il retrouve Nashville, le berceau du rock et de la musique country trois ans plus tard à l’occasion de l’enregistrement de son vingtième album, First Comes the Night.

Ne manquez pas Chris Isaak en concert !