Saint-Louis 2024 : Nous y sommes. Notre, votre fête locale est là. Notre Saint-Louis, que nous allons célébrer, tel que nous aimons tant le faire, avec cette même ferveur, toujours renouvelée.
Au centre de la fête, les joutes. Sport traditionnel de notre île singulière, -laquelle a obtenu d’ailleurs le label “ville sportive et active”-, on peut affirmer, en cette année olympique, que Sète vit ses 280èmes olympiades de la Saint-Louis…
Nos cœurs battront à l’unisson pour nos vaillants chevaliers de la tintaine. A travers eux, nous porterons une fois de plus les valeurs sportives, et sétoises, que sont l’amitié, le respect et l’excellence. De la rouge à la bleue, de l’émotion ressentie auprès des tous petits qui lancent, pavois au bras, les festivités le jeudi, à l’admiration pour les poids lourds qui nous emportent le lundi, les jouteurs perpétuent avec passion et courage notre tradition séculaire. Ils nous rappellent l’importance de la persévérance, du courage, de la solidarité et du fair-play, si nécessaires à notre société actuellement.
Mais les joutes, à Sète, sont bien plus que cela. Ingrédient essentiel du supplément d’âme sétois, elles sont partie intégrante de la flamme culturelle que brandit fièrement notre ville. Véritable patrimoine vivant, elles reflètent notre histoire, et, par notre goût si particulier de la transmission, notre avenir… Oui, décidément, les joutes, sont un merveilleux alliage de culture et de sport, si représentatif, par ce qu’il véhicule de positif, de notre identité sétoise.
C’est pourquoi j’ai souhaité, cette année, faire appel à un binôme sportif et culturel, pour invités d’honneur. Et je remercie infiniment Delphine Le Sausse et Benjamin Biolay d’avoir accepté cette proposition. Delphine, athlète sétoise de haut niveau chère à nos cœurs, est une grande figure de l’handisport. Ses exploits en ski nautique, -pas moins de 16 titres mondiaux et plusieurs records-, nous laissent admiratifs. Delphine incarne la force de la résilience, le courage et la détermination. Benjamin, artiste que l’on ne présente plus, est une de nos figures culturelles dont nous sommes si fiers. Son amour de Sète, il le clame notamment dans son album intitulé symboliquement “Saint Clair”. Sur la pochette comme dans ses clips, joutes et jouteurs sont valorisés.
Et puis, que serait la Saint-Louis sans son affiche ? Un grand merci à la talentueuse sétoise Madeleine Molinier Sergio, pour cette création illustrant notre 280ème édition. Gaie, lumineuse, l’œuvre met en avant la solidarité, l’amitié et le plaisir du spectacle sportif que sont les joutes, et illustre parfaitement la force et la puissance qui se dégagent des tournois.
Joutes et Saint-Louis, mariage du sport, de la culture, et de l’artistique : un savant équilibre que représentent avec talent Delphine, Madeleine et Benjamin. Encore merci à eux.
La Saint-Louis, c’est aussi un fabuleux moment de partage. Nos rues résonnent de rires, de chants et de musiques.
Familles et amis, toutes générations confondues, se retrouvent pour fêter leur ville tant aimée. C’est ce talent, -encore un ! – qu’ont ses habitants, pour l’amitié et la convivialité, qui fait la saveur de notre ville. Les visiteurs, venus des quatre coins de la France et d’ailleurs, découvrent avec émerveillement une atmosphère unique, accueillante, et réconfortante.
Transmettre notre patrimoine et notre art de vivre est une mission qui tient au cœur de toutes les Sétoises et Sétois. Les nombreux défilés, animations, expositions, concerts, et spectacles proposés durant ces cinq jours sont autant d’occasions de mettre en avant la multiplicité de notre vie culturelle, la force de notre histoire et de nos traditions. Oui, la Saint-Louis est un temps de fête, de communion et de célébration. Elle symbolise le lien précieux qui nous unit au-delà de tout.
Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui œuvrent sans relâche à la réussite de cet événement : la coordination, les présidents des sociétés de joutes, les rameurs, les musiciens, les services municipaux, les associations et conseils de quartiers, les partenaires de sécurité publique et de secours, toutes les Sétoises et Sétois qui participent à leur manière à la fête, et les visiteurs qui nous font le plaisir de nous rejoindre.
Enfin, c’est avec une émotion profonde que je souhaite dédier, -et je sais que vous êtes nombreuses et nombreux à le souhaiter aussi-, cette 280ème édition, à Christine Sidobre, qui était depuis plus de 20 ans notre directrice du protocole et des festivités. Christine nous a quitté il y a peu de temps. Chef d’orchestre ô combien talentueux de nos Saint-Louis, comme de bien d’autres évènements festifs qui émaillent notre vie sétoise, elle était, par sa bienveillance, son professionnalisme, son engagement constant pour sa ville et ses habitants, un pilier de notre collectivité. Christine, auprès du grand Georges, n’oublie jamais qu’au pays des bons copains, quand quelqu’un vient à manquer à bord, 100 ans après, coquin de sort, il nous manque encore… terriblement.
A toutes et tous, je vous souhaite une très belle Saint-Louis 2024. Que ces jours soient placés sous les signes de la joie, du partage, et de la tendresse.
Vive Sète, vive les joutes, vive la Saint-Louis !
François Commeinhes
Maire de Sète, président de Sète Agglopôle Méditerranée
Quand on pénètre chez les Molinier Sergio à Issanka, c’est un musée à ciel ouvert qui vous accueille. Remplie de sculptures, de peintures et de souvenirs heureux, cette maison est comme l’artiste à l’honneur cette année : pleine de vies, de passions et de visions. Les siennes et celles de ses êtres chers, comme François Sergio, son époux, qui aurait fêté cette année ses 100 ans. Portrait d’une femme forte
Dans ce nom de l’artiste peintre et mosaïste sétoise maintes fois primée, deux familles qui racontent deux histoires : celles de l’art et des joutes. Il faut remonter loin dans la vie de Madeleine Molinier pour trouver le début de la pelote de l’art. Aussi loin que la seconde guerre mondiale, alors qu’elle n’a que 8 ans. Même si elle est issue d’une famille sétoise depuis des générations, le hasard des choses, et surtout de la mutation de son père, fait qu’elle se trouve à Paris à cette époque-là. Le froid de la misère ambiante pousse la petite Madeleine à se réfugier dans la chaleur des serres du Jardin des Plantes. Et là, par pur instinct, elle se met à dessiner. La passion de toute une vie est née. Le manque de jouet donne aussi des idées de création à la jeune Madeleine qui ne s’émeut pas d’improviser des plans de maisons grandeur nature constitués de pierres et d’éclats d’obus !
Le retour en terre sétoise se fait à ses 11 ans. Madeleine Molinier continue le dessin par correspondance et tout au long de sa scolarité, car il est impensable de rentrer aux beaux-arts, cette “école de perdition” comme on le disait à l’époque.
C’est ici que la deuxième histoire débute, et les grands-parents de la jeune fille y tiennent une place essentielle : ils lui insufflent la tradition des joutes. A commencer par le grand-père qui n’est autre que Pierre Léon Molinier, un des présidents-fondateurs de la Lance Sportive en 1946 ! L’adolescente passera désormais ses étés sur les estrades autour du Cadre Royal à suivre les tournois.
Mais Madeleine Molinier absorbe aussi la facilité de s’exprimer du “beau Léon”, contremaître docker et tribun. Sa grand-mère, elle, lui donnera le goût du culte et des détails avec cette armoire remplie des costumes de jouteurs d’un blanc éclatant et religieusement pliés.
Le lien que Madeleine Molinier fait entre les joutes et l’art se renforce au moment où elle rencontre, à 20 ans François Sergio. Sculpteur d’œuvres renommées aux proportions monumentales, il enseignera aux beaux-arts de Sète et Madeleine concrétise sa patte artistique à ses côtés. “On a commencé une vie d’artistes à deux”, se souvient fièrement la peintre. Et il ne faut pas longtemps pour que ces deux deviennent trois. Jean-François, leur fils, s’est aussi imprégné de l’essence de ses parents et, entre architecture et peinture, se voyait déjà remettre des récompenses pour ses œuvres très jeune. Arraché trop tôt à la vie, ses amis jouteurs de la Jeune Lance Sétoise organisent le Challenge Jean-François Sergio tous les 14 juillet en son honneur. Il est ici un symbole qui lie le trio d’artistes autour de leur amour et des joutes : le trophée du challenge est une sculpture en bronze réalisée par le père sous l’œil fier et passionné de la mère dont une de ses toiles orne les bureaux de la JLS.
En parallèle de sa carrière artistique, Madeleine, qui n’est plus Molinier mais Sergio, enseigne. Professeure des écoles, ce qu’elle veut vraiment c’est enseigner l’art. Mais au milieu des années 50, c’est un parcours du combattant pour une femme. Première étape, Paris où elle enseigne dans une “maison à caractère sanitaire”, l’équivalent aujourd’hui de nos classes pour enfants à besoins spécifiques. Expérience en poche et de retour à Sète, elle intègre l’école Paul Bert où elle compte parmi ses élèves les petits Combas, Di Rosa et Biascamano qui reçoivent une instruction un peu différente des autres.
Parce que Madeleine a refait la déco de la classe avec des affiches d’œuvres d’artistes illustres, la curiosité de ces créateurs en herbe est affûtée. On montre l’art, on parle d’art et on en crée dans les cahiers. “Des miracles de bonheur de beauté”, se souvient Madeleine, les yeux pétillants. Elle va plus loin encore, à l’avant-garde de son époque, devenue formatrice d’enseignants elle développe des ateliers qu’elle filme et montre lors de ses nombreuses conférences qu’elle donne à travers la France. Une façon d’éveiller les esprits qui lui a valu les palmes académiques en 1981, et le Graal est atteint en 1984 : elle peut enfin diffuser son amour de l’art en tant que formatrice spécifique. Diplôme au chaud dans son carton à dessin, elle s’envole pour la Martinique avec François.
Mais Madeleine Molinier Sergio n’a pas attendu les grandes instances pour avoir une vie et une carrière denses, passionnantes et passionnées. Invitée partout dans le monde pour montrer et parler de ses toiles aux grandes dimensions, elle reste très rigoriste dans ses choix de palette et de construction. Si l’œuvre ne raisonne pas, elle défait, détruit et recommence. Grande lectrice de poésie et de philosophie, ses œuvres de style figuration expressive font écho à la mer, au mystique, comme des lieux de protection entourée de ceux qu’elle a aimés.
L’affiche de la Saint-Louis 2024 réalisée par Madeleine Molinier Sergio est de cette trempe-là. Pleine de la solidarité du sport, de l’amitié et du plaisir du spectacle, elle insiste sur les points de contact entre les personnages et la lumière qui vient auréoler le tout. On y touche aussi des yeux la matière, comme la gaze et des bribes de textes, empruntés ou pas. Et les mains. Des mains puissantes, toujours, comme la composition de ses œuvres à grands coups de pinceaux qu’elle fabrique elle-même. “Peindre pour illustrer cette fête chère au cœur des Sétois est évidemment un honneur. Je souhaitais
attacher à ces représentations la force, la puissance qui sont mises en jeu lors des tournois. Je n’ai jamais pu dissocier ‘’pêcheur-jouteur’’ sous-entendu la vie par la mer.”
Aujourd’hui octogénaire, Madeleine Molinier Sergio est le seul réceptacle d’œuvres de toute une famille. Depuis la mort de son époux en 2017, une fracture s’est créée momentanément avec la peinture, et le volume a pris la place, comme un hommage inconscient. D’œuvres des deux artistes qui auraient dues être jetées et oubliées à jamais, Madeleine en a récupéré des fragments pour donner vie à des reliquaires très graphiques faits principalement de minéraux. Un travail “à quatre mains”… “J’aime mon atelier parce qu’il fait partie de la vie de tous les jours”, confie-t-elle. Et ce n’est certainement pas son chat Voyou qui la suit partout, vient se présenter aux visiteurs et se pose à quelques centimètres d’elle quand elle travaille, faute de pouvoir se mettre directement sur la palette, qui dira le contraire…
Performance et valeurs sportives de nos vaillants chevaliers blancs, et forte identité culturelle et patrimoniale, voilà les deux symboles principaux que les joutes véhiculent, et que les Sétoises et Sétois partagent.
C’est pourquoi nous avons fait appel, symboliquement, cette année, à un binôme d’invités d’honneur.
Delphine Le Sausse, athlète sétoise de haut niveau, est une figure emblématique du handisport. Elle incarne la résilience, le courage et la détermination.
Benjamin Biolay, artiste renommé, porte pour Sète, sa ville de cœur depuis son enfance, une passion infinie. Les joutes sont mises en avant dans son dernier album intitulé “St Clair”.
Un grand merci à eux deux..
Delphine Le Sausse, athlète sétoise et figure emblématique du sport handisport, est l’invitée d’honneur de la 280e édition de la Saint-Louis.
Connue pour ses exploits en ski nautique, où elle détient seize titres mondiaux et plusieurs records du Monde, Delphine incarne la résilience et la détermination.
Si sa vie a basculé après un accident de ski alpin en 2004, elle a su transformer cette épreuve en une source de motivation pour exceller dans le sport et servir de modèle inspirant.
Pharmacienne dévouée, mère attentive, et sportive accomplie, elle jongle avec brio entre ses nombreuses responsabilités.
Sa participation active au relais de la flamme olympique à Sète, aux côtés de Simon Caselli, un autre athlète local, a marqué une étape importante dans son parcours, témoignant de son engagement profond envers la communauté sétoise.
Delphine Le Sausse, voit le jour à Nice en 1975 où son père, pharmacien, tient une officine dans l’arrière-pays. Originaire de Paris, il a fait ses études à Montpellier. Il y rencontre celle qui deviendra son épouse. Elle est sétoise.
Au décès de la grand-mère maternelle de Delphine, ses parents décident de se rapprocher de son grand-père, Raphaël Scialo, qui va jouer un rôle déterminant dans sa vie.
Professeur d’éducation physique pendant plus de 40 ans au lycée Paul-Valéry, cet athlète accompli a enseigné à plusieurs générations de jeunes sétois dont Éric Batista, spécialiste du triple saut qui a participé à trois Jeux olympiques consécutifs entre 1956 et 1964.
Le papa de Delphine fait l’acquisition de la pharmacie de la Rue Henri Barbusse, celle dans laquelle elle accueille aujourd’hui les Sétoises et les Sétois…
C’est aussi dans ce contexte familial que Delphine développe son amour pour le sport. Elle se souvient avec une grande émotion de ce grand-père, qui lui a inculqué l’importance de l’activité physique dès son plus jeune âge. “Il a joué un rôle crucial dans mon développement.” La jeune fille touche à plusieurs disciplines sportives, allant du tennis à l’aviron, en passant par l’escalade, le ski, le volley-ball.
Le wakeboard et le ski nautique viendront plus tard… après ses études de pharmacie. Une diversité d’activités pratiquées comme simple loisir, au début pour faire plaisir à son grand-père, “pour le rendre fier, j’ai essayé plein de choses”, puis de succès en succès, elle y prend goût. Elle développe une solide base athlétique et un amour pour les sports de glisse.
A 23 ans, la jeune fille connait son premier “coup dur”. Fraîchement diplômée, et alors qu’elle vient de s’associer avec son père au sein de la pharmacie familiale, ce dernier décède des suites d’une longue maladie. Loin de baisser les bras, sa sœur et sa mère n’étant pas pharmaciennes, elle se bat et décide de reprendre seule l’affaire !
Cinq ans plus tard, le 3 janvier 2004, alors que la situation s’est stabilisée et qu’elle “sort enfin la tête de l’eau” la vie de Delphine bascule tragiquement lors d’un accident de ski alpin à Puyvalador, qui la rend paraplégique incomplète. Une fracture de la première lombaire et une blessure médullaire la privent de l’usage complet de ses jambes.
Elle passe six mois dans un centre de rééducation, une période marquée par le désespoir mais aussi par un courage indomptable. «C’était une lutte interminable jalonnée d’abandons et de mains qui se tendent,» confie-t-elle. Ses amis, sa famille et bien entendu son grand-père la soutiennent et l’aident à trouver la force de continuer.
Malgré les défis physiques et émotionnels, Delphine ne se laisse pas abattre. À peine un an après son accident, Delphine se remet sur des skis et ajoute rapidement le ski nautique à sa palette, discipline où elle excelle. En 2007, elle décroche ses premiers titres de championne du monde en slalom et figures en Australie.
Sans perdre de temps, elle se pare de l’or mondial à seize reprises et détient aujourd’hui de nombreux records du monde en slalom et figures. Elle trouve dans le ski nautique une nouvelle voie pour exprimer son amour du sport et sa détermination. Delphine s’illustre également en ski alpin handisport, où elle fait partie des dix meilleures skieuses mondiales en slalom, géant et super-G.
“En ski alpin, on est obligé d’être en survitesse à la limite. Et je crois que j’avais un frein psychologique par rapport à mon accident,” explique-t-elle. Sa carrière en ski alpin est freinée par une non-sélection pour les Jeux Olympiques de Vancouver, une injustice qui la pousse à se consacrer entièrement au ski nautique.
En dehors de ses exploits sportifs, Delphine Le Sausse est une pharmacienne dévouée et une mère aimante. Elle travaille plus de 50 heures par semaine, sans compter les gardes, et s’implique activement dans la vie associative locale. Elle est vice-présidente de la Fédération française de ski nautique et wakeboard, en charge du secteur “para”, et trésorière de la Maison de Santé Pluri professionnelle de Sète.
Sa journée commence toujours par une demi-heure de sport pour maintenir une hygiène de vie rigoureuse. “Avec mon rythme de vie, dès que je me couche-tard ou que je fais un écart je le paye. Après je ne suis pas du genre à me reposer…”, explique-t-elle avec sa détermination habituelle.
Sa fille Rose, âgée de huit ans, semble avoir hérité de l’énergie et de la passion pour le sport de sa mère. Delphine et son compagnon passent de nombreux week-ends à accompagner Rose dans ses compétitions de skateboard, de ski alpin et depuis cette année de ski nautique. “Elle s’entraîne trois heures le samedi et autant le dimanche. Et pendant toutes les vacances. On s’organise !”, dit-elle avec un sourire de fierté.
Delphine est un exemple pour Rose, lui montrant l’importance de la discipline, de la persévérance et de la passion.
Cette année, le 13 mai 2024, Delphine Le Sausse a eu l’honneur de porter la flamme olympique à Sète. “Je ne me rendais pas bien compte de ce que cela représentait quand le maire, François Commeinhes, m’a appelé pour me le proposer,” raconte-t-elle. Le jour du relais, la ville de Sète est en effervescence, et elle ressent une immense émotion en voyant la foule rassemblée pour cet événement historique.
Porter la flamme a été pour elle un défi logistique et physique. “Je devais m’assurer de ne pas faire tomber la flamme tout en me concentrant sur le contrôle et la conduite de mon fauteuil. C’était un moment intense mais incroyablement gratifiant,“ se souvient-elle. “Voir le cadre royal noir de monde, la ferveur du public, des amis, des proches, et l’acclamation générale a été un moment inoubliable”.
Une expérience partagée avec Simon Caselli, vainqueur de la Saint-Louis 2023. Delphine et Simon ont développé une forte camaraderie, nourrie par leurs parcours de vie et leurs engagements sportifs respectifs. “Simon et moi partageons une compréhension mutuelle et un respect profond l’un pour l’autre. Nous savons ce que signifie se dépasser et surmonter les obstacles,” confie Delphine.
Leurs passages respectifs ont été des moments de grande émotion, non seulement pour eux, mais aussi pour toute la ville de Sète. “Porter la flamme avec Simon a été une expérience inoubliable. Voir la foule rassemblée, sentir l’énergie et la fierté de notre ville, c’était magique,” se rappelle Delphine.
Ils se sont soutenus mutuellement tout au long de cette journée intense, partageant des sourires, des mots d’encouragement et une détermination commune à représenter dignement leur communauté. “Nous avons tous les deux ressenti une immense fierté et une grande responsabilité en portant la flamme. C’était un moment de connexion profonde avec notre ville et avec les valeurs que nous défendons,” explique-t-elle.
Leur complicité et leur respect mutuel ont renforcé cette expérience unique, marquant une étape importante dans leurs vies et dans l’histoire de Sète.
Cette année, Delphine Le Sausse est invitée d’honneur de la 280e édition de la Saint-Louis de Sète. Cette reconnaissance est un hommage à sa carrière exceptionnelle et à son rôle inspirant dans la communauté. “Je trouve que les personnes qui étaient avant moi avaient une certaine notoriété. Du coup, je me dis que je commence à avoir cette notoriété sur Sète. Ça me surprend. Ça me touche,” admet-elle avec humilité.
La Saint-Louis est une fête qui célèbre les valeurs de courage, d’histoire et de culture. Pour Delphine, ces valeurs résonnent profondément avec son propre parcours. “C’est une tradition. Et je trouve que c’est très important de conserver nos traditions” ajoute-t-elle avant de préciser qu’elle a déjà participé “activement” plusieurs fois à la manifestation.
En 2005, elle avait participé à la grande traversée de Sète à la nage, le lundi de la Saint-Louis, avec une arrivée dans la cadre Royal. En 2007, elle était la marraine du tournoi du Pavois d’Or. “Je connaissais peu l’univers des joutes, mais je suis rentrée dedans,” raconte-t-elle avec fierté. Enfin, en 2010, elle est sollicitée pour réaliser une démonstration de ski nautique, juste avant le feu d’artifice de clôture.
Aujourd’hui elle en est l’invitée d’honneur et sera pendant 5 jours au cœur de ces fêtes qu’elle a vu évoluer et qui trouve que “la fête de la Saint-Louis a pris de l’ampleur et s’est ouverte à un public plus large, ce qui la rend encore plus belle et significative”.
Delphine Le Sausse vit selon une devise qui résume parfaitement son approche de la vie : “Sereine, forte et vaillante.” Ces mots, partagés par son coach de ski nautique, sont devenus son mantra. “Il faut arriver à être serein quand il y a un problème. Il faut être serein mais fort et vaillant parce qu’il faut y aller aussi,” explique-t-elle. Cette devise incarne sa résilience, sa détermination et son esprit combatif, des qualités qui l’ont aidé à surmonter les défis les plus ardus de sa vie.
Delphine Le Sausse est un exemple vivant de ce que signifie être une championne, non seulement dans le sport, mais aussi dans la vie. Son parcours est une source d’inspiration pour tous ceux qui la connaissent, et son histoire est un témoignage de la puissance de la volonté humaine. En tant qu’invitée d’honneur de la Saint-Louis de Sète, elle incarne les valeurs de courage, de persévérance et de communauté, faisant d’elle une figure respectée et admirée dans sa ville et bien au-delà.
Chanteur français qui a écrit pour les plus grands, Benjamin Biolay a fait le tour du monde mais c’est à Sète qu’il se sent chez lui.
Son enfance en bord de littoral et ses modèles artistiques n’y sont certainement pas pour rien. Aujourd’hui, ses nombreux attachements et ses créations prouvent encore et toujours son amour pour la ville et ses habitants.
“Tout est souvenir, ici.” Si Benjamin Biolay n’est pas un enfant du pays, il s’en rapproche beaucoup. L’artiste à la renommée qui dépasse les océans a passé nombre de vacances et de week-ends à Sète depuis sa plus tendre jeunesse.
Musicien curieux qui se dit être un artisan à l’ancienne et parle de Georges Brassens comme d’un ami de longue date, Benjamin Biolay est également invité d’honneur de cette singulière Saint-Louis 2024.
Tout petit, c’est le quartier du château d’eau, chez ses cousins sétois, qui le voit s’imprégner des lieux et des coutumes. “Une transhumance d’été” de ce presque lyonnais qui n’écoute encore que de loin les mélodies de Brassens dont il trouve les “reprises à mourir d’ennui”.
Mais comment en vouloir à cet ado qui préfère dormir à la belle étoile le long des plages du Lazaret ou au Môle ! “Il faut être en âge d’aimer la littérature pour aimer Brassens”, avoue aujourd’hui ce passionné du grand Georges, au point de projeter de créer un documentaire sur la technique du bonhomme !
Parce que c’est un touche-à-tout, Benjamin Biolay ; un homme qui chante, écrit, compose, passe de la guitare classique aux logiciels, de la France à l’Argentine ou au Brésil dont il retrouve des airs latins. Mais c’est pour mieux revenir sur les terres sétoises et poser ses valises dès qu’il a pu dans une baraquette, petite maison emblématique de ce Saint-Clair auquel il ne tardera pas à rendre hommage en titre d’album.
Parce que Sète l’inspire. “Ici je peux retrouver des lieux et des éléments géographiques typiques, dévoile Benjamin Biolay. C’est un endroit d’écriture pour moi. Quand je suis ici j’écris des chansons plus facilement. Sète est une ville de chansons. Toutes ces figures artistiques sétoises ! … Statistiquement ce n’est pas normal. Les gens jouent bien ici !”
Grand fan de sport, Benjamin Biolay n’hésite jamais à admirer quelques passes de joutes lors de la Saint-Louis comme il le faisait quand il était plus jeune à bord d’une de ces petites barques qui bordent le Cadre Royal et encerclent les chevaliers en plein duel. “Aujourd’hui le plus difficile est de trouver une place”, avoue en souriant l’artiste mondialement célèbre.
Et même s’il n’a jamais défié la tintaine, et ne l’envisage pas plus, le chanteur est un amateur averti dans un autre sport local en passe de devenir une tradition : les boules carrées ! Mais il ne démord pas que les joutes restent “l’essence de toute la ville”, une tradition à qui il a d’ailleurs fait un clin d’œil dans un de ses derniers clips tournés sur le port de Sète en 2022, Rends l’amour.
Alors, un pronostic pour le vainqueur de cette 280e édition ?… “Pourquoi pas une troisième victoire de Simon Caselli.”
Benjamin Biolay c’est aussi un artiste qui sait se montrer reconnaissant et qui se permet des cadeaux aux Sétoises et Sétois comme autant de petites pépites qui nous font nous sentir privilégiés : création et représentation d’un spectacle comédie et musique au théâtre Molière, des concerts réguliers et parfois deux soirs de suite au théâtre de la Mer et cet unique concert gratuit en plein Covid dans l’herbe du parc Simone Veil, dans son quartier d’enfance. La boucle est bouclée.
Mais le temps de l’écriture est revenu. Ce temps nécessaire à chaque artiste pour se poser et se nourrir à nouveau de ce que leur environnement leur apporte, comme Sète nourrit Benjamin Biolay. Et qui sait, pour peut-être remonter l’an prochain sur la scène du théâtre de la Mer qu’il considère comme le “top 5 mondial” des salles de concerts. “Avec la dureté de l’architecture de Vauban et parfois cette lune rousse, on a du mal à se retenir de se tourner vers la mer”, parle par expérience celui qui fêtera bientôt 30 ans de carrière.
Preuve s’il en fallait encore que Benjamin Biolay est un vrai Sétois de cœur : à la question “tielle ou macaronade ?”, il répond du tac au tac ; mais chuuuut, il ne faudrait pas froisser une partie de la ville…
No results available
Réinitialiser© 2024 Ici7.fr Tous droits réservés.
Vous avez touché à une fonction exclusive réservée à nos membres Premium. En passant à Premium, vous ouvrez la porte à une multitude de fonctionnalités avancées qui peuvent transformer votre expérience et maximiser votre visibilité sur Ici7.fr. Voici ce que vous obtenez avec Premium :
Vos publications seront mise en avant dans les recherches et sur les pages principales, augmentant considérablement leur visibilité.
Personnalisez vos pages avec des outils de design avancés pour vous démarquer et captiver votre audience.